De l'autre côté du miroir
Sur l'autre versant
Biseauté du réel
Comme carte tricherie
Je suis le cavalier blanc
Le pion perdant
D'un jeu perdu.
Alice,
Sur un autre plan
D'ordonnées et d'abscisses
Béant et géant.
De l'autre côté du miroir
Sur l'autre versant, biaisé
Des prédateurs
En dépit des surfaces polies
Je suis le cavalier blanc
L'antidote, Alice
Qui s'affranchit des règles - entre joueurs
Tête première au trot marché
Brique par brique
retrouve l'intégralité
Des espaces
De l'autre côté, en l'abysse d'un reflet
Je suis le verdict aux phantasmes
Le cavalier d'une armée chancelante
Autant de mésalliances
Dont il faut renier
Les commandements
Je brise la défense
D'un roi impotent
Qui exerce son pouvoir de nuisance
Comme une dernière forme
D'hégémonie.
De l'autre côté du miroir
Sur le versant inverse,
Les stratégies barbares
Qui font d'hier demain ;
Pour rester dans un jeu sénile
de ressentiments
Il faut jouer double
Dollar - Rouble
Avant que ne prennent le feu
Aux terres démembrées du centre
Comme il a été instillé ailleurs
De l'autre côté du miroir
Finir enfin par descendre
L'ubac pentu comme un hoquet
Ce versant impossible
Où la huitième case fait l'arène.
Je suis le cavalier blanc,
Le pion proche qui s'éloigne, Alice
De l'autre côté de la négation
Je ne peux m'entrainer à croire
Leurs fadaises
Deux demi-heure chaque jour.