Désormais des ormeaux le long des routes, désormais des sentiers, des poches pleines des hélices des érables puis des terres arables, désormais des passages à niveau, ce ruisseau au dessus duquel nous avons construit des barrages de branchages, c'était il y a longtemps, avant le feu,
Le tourbillon des escarbilles et leur crépitement
Pour ne pas prendre racine
Je m'étais tiré les larmes aux yeux, des larmes de fonds, des fanons des baleines de parapluie. Il pleuvait.
Il pleuvait
Mais le sifflement des chants des sirènes décident de désirs nouveaux renient les anciennes passions. Patiemment, s'évaporent les femmes passées, s'évaporent les images, les mots, s'évaporent les sentiments liquides jusqu'à complète évaporation jusqu'à ce que l'on n'arrive à
l'os
Désormais le vent dans les cheveux, courir, sentir l'air frais brûler les poumons, désormais les sentes et les chemins de chèvres, la lourde.
Désormais
La rue au petit matin,
le chant des oiseaux,
le soleil rasant de l'hiver qui m'éblouit,
marcher sur les lignes blanches,
l'autre soir, le train de minuit vingt, le dernier,
des mères qui vous tendent un gobelet de fast-food pour l'aumône,
les toilettes occupées mais tant pis,
désormais l'envie de rire.
Tout me reviens...
Désormais les rondes, les cultes orgiaques, désormais les Ménades aiment la chaire cuite, le monde est limpide comme du cristal ou comme de l'eau claire, désormais je ne suis plus comme un chat d'appartement devant ce qui relève d'une aventure, il y a certains mots qui ne sont plus des ennemis, des patiences qui ne sont plus impossibles, des flaques...
Il a plu cette nuit.
C'est tout. Mais rien à demander de plus.
Le foyer enfin, les travaux domestiques, une vis qui pénètre le bois, l'écharde... désormais des lèvres à prendre, apprises, par cœur, au goût salé.
Je te sens près de moi, désormais.