Elles dégrafent leur décor sage
Des études discrètes.
Elles s’inquiètent des ressorts
Sur les matelas qu’on leur prête.
Ce sont des reines des abeilles
Qui se nourrissent de couloirs
Les chambres sont toutes pareilles
Où elles nous entraînent :
Noires.
Elles ont des saintes patronnes
Du dernier soir de permission
Le con.
Les amours de fortune
Ne prennent pas de commission
Mais se donnent comme une épiphanie.
― Embrasse mes chieuses.
La peau est le drap chiffonné
D’une jeunesse dispendieuse.
Leur proie est une bête faible
De ces bêtes farouches
Qui espèrent le danger.
Leur faible serait de noter la saillie
A leur retour
Entrecoupées
Auprès des joueurs de capsules.
Leurs yeux douloureux de poupées
Sur des corps que l’amour macule.
………………
Leur heure est lorsque n’en peut plus.
Elle s’éternise, la fête.
Même les plus braves se muent
En suppliants près des cuvettes.
– L’alcool aussi à ses dévots.
Ce sont des envies de mort sur
La peau
Ou ce qu’il faut de voluptés
Pour un air de guipures.
Elles ne laissent que le rouge
D’un baiser sur la joue en forme d’au revoir.
― Bon, allez on bouge.
Elles s’en vont.
Les autres dorment,
Gisent à même le plancher
Ainsi petites soeurs whisky,
La nuit nous permet d’épancher des désirs
Pour le moins exquis.
… Déchirez le papier et libérez les ombres,
les morts ont besoin des vivants pour vivre.