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alcool

  • Ombres chinoises

    Elles dégrafent leur décor sage
    Des études discrètes.
    Elles s’inquiètent des ressorts
    Sur les matelas qu’on leur prête.
    Ce sont des reines des abeilles
    Qui se nourrissent de couloirs
    Les chambres sont toutes pareilles
    Où elles nous entraînent :
    Noires.


    Elles ont des saintes patronnes
    Du dernier soir de permission
    Le con.
    Les amours de fortune
    Ne prennent pas de commission
    Mais se donnent comme une épiphanie.
    ― Embrasse mes chieuses.
    La peau est le drap chiffonné
    D’une jeunesse dispendieuse.


    Leur proie est une bête faible
    De ces bêtes farouches
    Qui espèrent le danger.
    Leur faible serait de noter la saillie
    A leur retour
    Entrecoupées
    Auprès des joueurs de capsules.
    Leurs yeux douloureux de poupées
    Sur des corps que l’amour macule.


    ………………


    Leur heure est lorsque n’en peut plus.
    Elle s’éternise, la fête.
    Même les plus braves se muent
    En suppliants près des cuvettes.
    – L’alcool aussi à ses dévots.
    Ce sont des envies de mort sur
    La peau
    Ou ce qu’il faut de voluptés
    Pour un air de guipures.


    Elles ne laissent que le rouge
    D’un baiser sur la joue en forme d’au revoir.
    ― Bon, allez on bouge.
    Elles s’en vont.
    Les autres dorment,
    Gisent à même le plancher
    Ainsi petites soeurs whisky,
    La nuit nous permet d’épancher des désirs
    Pour le moins exquis.


    … Déchirez le papier et libérez les ombres,
    les morts ont besoin des vivants pour vivre.