Le numéro 78 de Microbe viens de sortir
Au sommaire :
Éric Allard
Olivier André
Denis Billamboz
Ive Bressande
David Cizeron
Patrick Devaux
Dominique Gaultier
Roger Lahu
Fabrice Marzuolo
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Le numéro 78 de Microbe viens de sortir
Au sommaire :
Éric Allard
Olivier André
Denis Billamboz
Ive Bressande
David Cizeron
Patrick Devaux
Dominique Gaultier
Roger Lahu
Fabrice Marzuolo
Des fils, des liens, des attaches nous lient les gênes.
Lisent des sentences.
Silence.
Par quelle grammaire valent-ils ? Ou se nouent-ils ? Ou par quelle loi physique : la théorie des cordes ?
Quel imbroglio nous empêtre la langue ? Cette langue comme un piège, une colonisation rentrée, une ramification vers l'autre impossible, tissant sa toile dans une géométrie féminine et impeccable de triangles – adiposité de langage dont sommes la proie.
Que trame ce fil qui nous enchaîne ?
Une commune jettature.
Tu peux me faire bien des reproches, comme de manquer de retenu,
Mais l'être est dans le don.
Son principe élémentaire est une force de libération que seul un élargissement effectif peut apaiser, c'est tirer, se défaire. Avant le Verbe, avant l'œuf et la poule il dût y avoir une volonté d'extériorisation, une centralité massive insupportable et maximale jusqu'à l'éparpillement.
− de là est né le langage.
− de là l'Autre à été tiré
aux forceps
Comme c'est difficile de se défaire, mieux vaut encore mal faire ou faire de façon irréversible et radicale : autant couper que de démêler l'écheveau,
les filaments glaireux et solide de l'onirisme.
Il faudrait la patience de l'animal pour arriver à sa faim.
Pris dans les rets, la bête dont araignée veut la substance.
C'est bête une mouche.
Parfois je me sens mouche à éviter les miroirs.
Sans défense.
Vulnérable.
Je voudrais pourtant être pour toi, autre chose qu'un enfant, ma louve, ton louveteau,
Débarrasser ma bouche des solitudes où nous irons nous marier.
J'ai besoin d'une veilleuse de nuit.
Oserai-je. Oser. Oserai-je oser.
Je saurai parler quand on m'aura mis hors de moi, qu'auront cassés les fils de soie, fil de soi, et que seront tissés d'étoiles les plafonds.
Je ne suis libre que dans l’attachement
A toi aliéné.
L’empressement lunatique que tu m’accorde
Est-une retraite où j’entre aveuglement
Je suis celui qui te suit
Aveuglement
Je ne veux pas la flamme
Seulement la douce chaleur du réconfort
Et tes soins miraculeux qui refermèrent mes plaies
La mutinerie qu'inspire tes cillements.
L’été enfin arrive…
Pourquoi la plus douce des saisons porte le nom d’un participe passé ?
Ne serait-il pas plus pertinent de l’appeler l’étant,
Temps de l’être – présent – au paroxysme de sa potentialité après les rabougrissements de l’hiver ?
Les temps meilleurs sont là.
Ne bougez plus :
− Soleil !